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dimanche, décembre 11, 2005


L'idée d'un référendum sur le projet de loi 124 de la ministre de la famille, Mme Carole Théberge, est, selon moi, une bonne façon de prendre le pouls des RSG et ainsi donner la parole à une partie importante des personnes directement concernées par ce débat si important.

Advenant un pourcentage élevé en faveur à la réforme, il sera alors important d'en analyser le réel message et non seulement l'interpréter comme un appui à cette réforme. Après avoir tâté le pouls de certaines RSG, j'ai pu constater que ces dernières semblent divisées face à cette réforme.

Que peut vouloir dire un "OUI" ou un "NON" à la réforme?

Il se peut qu'un "OUI" en soit réellement un et que les RSG désirent réellement cette réforme.

Cependant, il semble plutôt que les RSG pro réforme soient en grande partie insatisfaits de la gestion des dollars que reçoivent leurs CPE. De façon plus claire, il semble que certains CPE n'aient pas rendu ou semblent n'avoir pas rendu les services auxquels ils auraient eu droit. Auront-ils plus de services avec cette réforme ? Personnellement, j'en doute, car les organismes seront beaucoup plus éloignés des RSG (territoires environ 6 fois plus grands ou 6 fois plus de RSG pour un organisme de contrôle). Ceci aura un impact certain sur les services rendus aux RSG. Certains diront que les RSG seront mieux servies mais le doute demeure important lorsqu'on sait qu'un des buts recherché par la réforme (selon moi pratiquement le SEUL but) est d'économiser des dollars, des millions de dollars. Dans un tel contexte, il serait surprenant que le suivi soit à la hauteur.

Alors que les RSG qui sont contre la réforme semblent, elles, satisfaites des services reçus.

Donc la réforme n'a pas lieu d'être étant donné qu'il serait complètement absurde de tout chambarder au lieu de s'attaquer au réel problème et viser directement les CPE qui ne respectent pas l'entente qui les lie avec les RSG et le ministère.

Un gouvernement qui s'est fait élire en se disant à l'écoute des municipalités, et qui a redonné le droit de parole aux citoyens dans le dossier des fusions municipales, ne semble pas aussi démocratique dans le dossier des Centres de la petite enfance.

Il ne faut pas oublier que le but des CPE est d'offrir une qualité de services aux enfants dans les installations, mais également de superviser cette qualité dans les milieux familiaux tout en appuyant les RSG dans leur intervention avec les petits. Les CPE sont des organismes à but non-lucratif et ce détachement du pouvoir en place garantit une certaine indépendance malgré le contrat que les lie au gouvernement. Tout chambouler sans une véritable concertation de tous les acteurs aurait pour conséquence de favoriser des brèches importantes dans ce système qui entre à peine dans sont adolescence.

À moins que le second objectif du gouvernement Charest et de sa ministre soit de redonner du pouvoir à leurs amis... du genre PPP... Sinon M. Charest, Mme Théberge expliquez-nous... Expliquez-vous clairement et rapidement. Pour un gouvernement qui a dit: "Nous sommes prêts", vous semblez plutôt prêts à mettre la pagaille...

En terminant, n'oublions pas que le but premier d'un service de garde en installation (CPE ou Garderie privée) ou en milieu familial, c'est avant tout le mieux-être des tous petits et non le bien-être des adultes ou l'argent...

Autres liens pour mieux comprendre et VOUS faire votre PROPRE idée de ce Projet de loi:
Lien 1 Lien 2 Lien 3 Lien 4 Lien 5 Lien 6 Lien 7 Lien 8 Lien 9 Lien 10 Lien 11 Lien 12 Lien 13 Lien 14

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