ESTIMEDESOI.NET : TRUCS EN ANIMATION

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TECHNIQUES EN ANIMATION

Bienvenue dans le monde de l'intervention et de l'animation vu sous l'angle de la psychoéducation.

Avant même de recevoir vos premiers participants votre publicité, feuillet d'information ou contact téléphonique a déjà créé des attentes. Attentes que vous devrez combler lors de votre accueil et durant les activités qui suivront. Toute votre organisation devra être au courant des attentes créées afin d'offrir le service publicisé.

L'accueil proprement dite, est une ACTIVITÉ ORGANISÉE possédant ses propres objectifs. C'est à ce moment que vous prenez en charge votre groupe. Elle se doit d'être agréable, sympathique, elle doit nous placer dans l'ambiance. C'est le moyen privilégié de savoir à qui vous avez affaire. C'est le temps d'observer afin de déceler le caractère de chacun. Mais c'est également à ce moment que vos participants se feront une première opinion de vous... et comme chacun le sait, changer une mauvaise impression c'est pas du gâteau.

Votre mot de bienvenue doit être bref et pertinent. Comme il existe une foule d'activités pour apprendre à se connaître, à se dégêner, à établir un sentiment de confiance, à se rapprocher, il serait dommage d'utiliser la parole trop longtemps au lieu de s'amuser. Surtout qu'ils n'attendent que cela.

Plus on vieillit, plus on a besoin d'aide pour aller vers les autres. Prenons par exemple une salle d'attente d'un dentiste, s'il n'y a aucun visage connu, on sera porté à feuilleter un magazine. Par contre, les plus jeunes enfants iront dans le coin de jeux et s'amuseront ensemble sans trop de problèmes. De plus, les activités de mise en relation aident les gens à se sentir - participants - plutôt que de simples observateurs.

Comme il importe de connaître rapidement les noms des participants, il demeure souhaitable de lire et relire la liste des participants avant leur arrivée afin de les avoir bien en mémoire et il ne vous restera plus qu'à y aposer un visage.

L'accueil doit bien entendu tenir compte des raisons, des buts à atteindre ainsi que des objectifs pour lesquelles les participants se regroupes. Elle doit tenir compte également, comme toutes activités, de l'âge des participants, de leur sexe, du nombre de participants ainsi que des ressources disponibles (matériels, financières et humaines).

Essayez de vous souvenir d'une personne qui a été importante dans votre vie. Qu'est-ce qui a fait d'elle une personne que vous appréciez?

Une personne devient significative pour plusieurs raisons. J'ai fait ce petit exercice avec plusieurs groupes. Voici les réponses, sous la forme d'un portrait robot, que ces personnes m'ont transmises: C'est une personne qui me donne du vrai temps, de l'attention de l'intérêt, de l'affection. C'est une personne qui est capable de me parler d'elle, de ses sentiments. Elle est patiente, compréhensive, directe et disponible quand j'en ai besoin. Elle s'implique dans les activités, elle n'est pas juste là pour nous regarder jouer. Elle me laisse parler et m'écoute vraiment. Elle s'adapte et me parle à mon niveau. C'est une personne qui a le sens de l'humour. Elle récompense mes efforts, m'encourage et souligne mes bons coups. Et lorsqu'elle doit intervenir parce que je "déraille" un peu, elle attend le moment propice et elle est originale dans sa façon de me ramener sur les "rails". Elle n'est pas là pour me juger mais m'accompagner, me faire grandir.

Le décorum c'est tout ce que l'on ajoute à notre programmation, à notre animation afin de la rendre plus dynamique, plus créative. Le décorum sert également d'outil facilitant l'encadrement de notre groupe.

Donner un nom à son équipe, se trouver un cri d'équipe demeure important pour le sentiment d'appartenance.

Obtenir l'attention du groupe est primordial afin de pouvoir donner nos directives de la journée, nos attentes ou donner les explications d'un jeu. La façon dont seront placés les participants et l'animateur lors d'un rassemblement influence de beaucoup la qualité de la communication. Pour un petit groupe, tous les participants (l'animateur inclus) doivent se voir. Se placer en cercle demeure la meilleure façon d'y parvenir surtout lorsque les participants doivent interagir. Pour un groupe plus grand, faire asseoir les participants et l'animateur se tient debout en face du groupe. S'il y a plus d'un animateur, il ne devrait n'y en avoir qu'un à l'avant du groupe alors que les autres vont s'asseoir au sein du groupe (cela aide à garder une certaine tranquillité chez les participants). De cette façon, cela évite que plusieurs animateurs donnent des explications en même temps et qu'une confusion règne chez les participants face aux directives données. Il faut également bien se situer face à l'environnement. Le soleil est aussi fatiguant pour les yeux des participants que pour les yeux de l'animateur. Des éléments tels que la construction d'une maison, le pavage d'une rue entraîne la fascination des jeunes et cela entre directement en compétition avec vos explications du jeu. Le matériel d'un jeu peut également avoir le même impact. Imaginez un instant, vous avez 10 ans et vous voyez au pied de votre animatrice des arcs et des flèches. Wow! vous n'êtes déjà plus là, vous vous imaginez dans une forêt avec des plumes sur la tête et votre arc à la main à la recherche de votre prochain repas... Il est aussi important que les jeunes n'aient pas à leur disposition d'objets pouvant les distraire durant vos explications. Vous devez être le centre de leur intérêt, la "chose" la plus intéressante qui puisse capter leur attention. Il faut savoir faire désirer l'activité. Et n'oubliez pas qu'une attente trop longue (groupe en retard, local verrouillé, oublie matériel) risque d'entraîner une désorganisation du groupe, une perte d'intérêt et vous causer bien des soucis.

Les déplacements et les transitions sont souvent le début d'une désorganisation du groupe ou du moins d'une baisse de dynamisme. Il est donc stratégiquement profitable d'être créatif dans sa façon d'aborder ces moments critiques qui doivent être vus comme partie intégrante de la programmation. On peut chanter bien entendu ou encore se déplacer en utilisant le jeu des lumières mais pourquoi ne pas utiliser notre créativité et sortir des chemins battus. L'important demeure cependant de varier nos moyens d'un déplacement à l'autre. Ici comme ailleurs en animation, la monotonie est le pire "virus" que vous pouvez transmettre à vos participants.

Pour obtenir le silence, on peut naturellement le demander tout simplement mais lorsqu'on fait face à un groupe plus ou moins grand, à une gang dispersée ou dissipée, on risque plus d'obtenir une extinction de voix que le silence du groupe. Il existe plusieurs techniques telles que le cri de silence, un geste connu de tous et même une chanson qui termine tout en douceur peux nous aider à atteindre notre but (ici aussi vous avez le droit d'être créatif). Il est primordial d'attendre un silence quasi-complet avant de parler. Je dis bien quasi-complet car il ne sert à rien d'être trop rigide puisque le temps d'obtenir un silence complet risque d'être long et de faire perdre l'attention de la majorité du groupe.

Le chant est l'outil d'animation le plus souvent utilisé dans les camps. Il sert aussi bien à motiver son groupe qu'à "passer" le temps durant une randonnée ou un déplacement. Il met de l'ambiance, crée un sentiment de solidarité, d'appartenance, d'esprit d'équipe. Il peut également servir à souligner les bons coups ou à vaincre des peurs lors d'une randonnée de nuit.

Les bans quant à eux servent à remercier et/ou à féliciter une personne ou un autre groupe d'une façon bien originale.

Le rassemblement a pour raison d'être, comme son nom l'indique, la réunion du groupe en entier ou d'une partie du groupe dans le but de faire ressortir l'esprit de groupe, de créer un sentiment d'appartenance, de développer une ambiance favorable. Le rassemblement peut se faire à divers moment de la journée mais on l'utilise le plus souvent à titre de transition: Le matin à titre d'accueil, avant et/ou après les repas et le soir (ou en fin d'après-midi) à titre de conclusion pour la journée d'activités. Une chose est certaine, il se doit d'être un événement régulier, attendu et désiré. En plus des chansons de camp et des cris d'équipes, on peut retrouver à l'intérieur d'un rassemblement les messages importants à diffuser aux participants, la programmation à venir (ne dites pas tout, il faut savoir les faire saliver un peu...), des histoires, des sketchs, hisser le drapeau du camp, souligner les anniversaires, utiliser ce moment pour le système d'émulation de groupe. Laissez aller votre créativité encore une fois, soyez original. Pourquoi pas un mini bulletin d'information avec les faits cocasses de la journée, la météo, la question du jour, etc.. Suscitez l'intérêt des participants en les faisant participer au contenu et non seulement à titre de spectateurs.

Mais qu'est-ce qui peut bien motiver un participant? La même chose que vous, la même chose que moi. Du moins en partie puisque qu'au départ il s'agit d'un être humain et que j'en suis un également (du moins à ce que j'en sais). Mais comme je ne suis pas comme tout le monde et que tout le monde n'a pas les même besoins, les mêmes désirs, chaque personne répondra de façon plus ou moins sensible à diverses sources de motivation.

Voici divers éléments pouvant susciter la motivation: l'attention que l'on accorde personnellement et individuellement à une personne (on tient compte de ce qu'elle est, ce qu'elle fait et ce qu'elle dit), la relation avec les pairs, le sentiment d'être valorisé, des activités touchant directement la personne, l'atteinte d'un résultat (finir ce qui a été commencé), la simplicité des consignes à suivre, la personne utilise ses habiletés (elle est impliqué dans la réalisation), un défi réaliste pour le participant. Le participant a besoin de savoir ce que l'on attend de lui. Il doit se sentir utile et doit pouvoir s'affirmer. Il doit de plus, sentir qu'il fait partie du groupe et qu'il ne sera pas jugé. Il a besoin d'être appuyé dans ses projets et de ressentir de la reconnaissance de même qu'on lui fait confiance et qu'il peut faire confiance aux autres participants (sentiment de sécurité). Il ne faut pas oublier que la fatigue entamera considérablement la motivation des participants.

Le meilleur remède "homéopathique" contre les accidents/incidents demeure la prévention. Et la meilleure prévention que vous puissiez faire demeure votre présence constante avec votre groupe. Présence de corps mais surtout d'esprit.

LA BASE:

Avoir un cours de premiers soins vous aidera à mieux réagir en cas de pépins et pourrais même sauver une vie. Une trousse de premiers soins bien garnie et constamment renouvellée à la portée de la main et non pas à l'autre bout du terrain. Avoir une liste des numéros de téléphone d'urgence ainsi que des personnes à rejoindre en cas d'incidents (responsables et parents). Disposez également d'un plan d'urgence pour chacun des sites que vous visitez et chacune de vos activités à risques (accident lors d'un transport, disparition d'un participant, feu, etc). Il importe de vérifier à tous les matins les lieux afin de s'assurer qu'il n'y a pas d'objets pouvant être dangereux pour les enfants ou pour vous (vitre, métaux, seringues, trous, herbe à puce, etc. Attention: utilisez des gants). Les parents de chaque participant devraient avoir rempli une fiche médicale complète. Les médicaments des jeunes devraient être en possession des animateurs (qui ne doivent pas oublier de les distribuer au bon moment, ni de les remettre aux parents à la fin de la journée ou du camp).

AVEC LES JEUNES:

La première consigne: ne jamais être seul avec un jeune pour votre propre sécurité. Deuxième consigne: lorsque vous devez nettoyer une plaie, toujours suivre les mesures universelles d'hygiène.

Afin que chacun soit bien informé, il est important de prendre un moment avec notre groupe et d'expliquer les consignes et les règles de sécurité. Malgré tout, il est sage d'afficher ces consignes pour qu'elles demeurent à l'esprit des participants. Elles devraient être formulées de façon positive et il ne devrait pas y en avoir plus de quelques'unes. Pensez à des pictogrammes pour les plus jeunes. Compter vos jeunes régulièrement et surtout avant de vous déplacer et à votre arrivée (pendant le trajet selon sa durée). Les jeunes aiment grimper dans les arbres. Oui, c'est amusant mais comme c'est également dangereux. Les branches ne sont pas toujours aussi solides qu'on aimerais qu'elles le soient... c'est la raison pour laquelle c'est interdit. On joue le plus loin possible d'une rue et de l'eau. On mâche de la gomme seulement en dehors des activités.. Gurlp! Lorsqu'une gomme bloque ma trachée, ça respire mal... Les jeunes "aiment les histoires de peurs? Parlons-en à leurs parents qui les veilleront toute la nuit à cause des cauchemars qu'ils feront... Connaissez-vous l'histoire de l'animateur ayant reçu un méga coup de bâton... parce qu'un de ses jeunes avait tellement peur depuis l'histoire effrayante raconté près du feu de camp qu'il dormait avec un bâton et s'étant fait réveiller par un bruit, frappa son animateur qui entrait dans le chalet...

LES CONTRAINTES DE LA NATURE:

N'utilisez que des insecticides en bâton ou liquide, les aérosols sont néfaste pour la couche d'ozone et un pchissssss dans les yeux du voisin est si vite arrivé. Les journées chaudes avec ou sans soleil peuvent avoir pour conséquences des insolations, coup de soleil et déshydratation (chapeau, casquette, lotion solaire et beaucoup d'eau) et les journées plus fraîches faire attention à l'hypothermie (baignade, vent). Attention aux allergies alimentaires ou aux insectes ainsi qu'aux aliments périssables (mayonnaise, etc.). Savoir reconnaître l'herbe à puce et autres plantes du genre. Il ne faut pas non plus oublier les maladies contagieuses comme la varicelle, l'impétigo, les poux, etc.. L'hiver, il faut prendre garde aux engelures et à l'hypothermie.

Prévoir les procédures et consignes pour les randonnées à pied, à vélo, les sorties en autobus ou automobiles, à la piscine ou autres activités nautiques. Et si vous faites un joli feu de camp avec de délicieuses guimauves, sachez que malgré le fait qu'une guimauve en flamme produit un son et une lumière des plus intéressantes pour les jeunes, la même guimauve peut produire un effet encore plus spectaculaire lorsqu'on essaie de l'éteindre en agitant le bâton de gauche à droite ou de bas en haut. La vitesse de décollage correspond habituellement à la vitesse d'agitation du bâton. La queue de flamme suivant la guimauve est tout de même impressionnante mais moins que le visage qui risque de recevoir la matière fondante, gommante et brûlante qui la précède (quelques fois une petite histoire d'horreur vécu vaut bien des explications...). De plus, seul l'animateur s'occupe du feu et les jeunes n'ont pas à se lever ou passer près du feu.

La sécurité c'est l'affaire de tous, donc lorsque je vois quelque chose qui cloche, je m'en occupe ou j'en parle au responsable (selon le degré de dangerosité) mais je ne me dis surtout pas qu'un autre doit y avoir pensé... Et en terminant, n'oubliez pas que les consignes de sécurité ne s'appliquent pas seulement aux jeunes mais également aux animateurs. N'oubliez pas également que les parents vous confient ce qu'ils ont de plus précieux: leurs enfants.

P.S.: Saviez-vous que le secret professionnel ne tient pas lorsque la sécurité et le développement d'un enfant est compromis. Que vous êtes obligés par la loi de faire un signalement à la DPJ dans un tel cas? Si vous avez des doutes au sujet de la pertinence d'un signalement, vous devriez tout de même vous informer auprès du CLSC ou de la DPJ.