DES ENFANTS DÉBORDÉS
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de l'intervention et de l'animation vu sous l'angle de la
psychoéducation.
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Vendredi 13 octobre 2000 DES ENFANTS DÉBORDÉS? Aujourd'hui, André Pratte de LA PRESSE, se questionne à savoir si les enfants sont débordés au niveau de leurs activités structurés. Le sujet est intéressant et l'article porte à réflexion. Je me rappelle qu'il y a dix ans, alors que j'étais coordonnateur d'un camp de vacance, l'Association des Camps du Québec nous informait d'une étude disant sommairement que plus les parents étaient instruits, plus ils avaient tendance à choisir les activités de leurs enfants. Si l'on se fit aujourd'hui à cette étude, nous pourrions conclure que le problème devrait se situer aux deux extrémités de l'échelle. D'un côté un certain laisser-aller et de l'autre aucune autonomie pour l'enfant. Le plaisir de découvrir La question n'est donc pas : " Est-ce que les enfants sont trop ou pas assez occupés? ", mais bien : " Est-ce qu'on donne la chance à l'enfant d'expérimenter, de découvrir de nouvelles activités afin de définir par lui-même ses goûts et peut-il choisir des activités auxquelles il prendra part avec joie et entrain ". Qu'un enfant choisisse de participer à plusieurs activités structurées telles que des activités sportives, artistiques ou scientifiques, n'est pas en soit un problème s'il le fait de son plein gré. Par contre, si cette participation est biaisée par le besoin de répondre aux attentes démesurées de ses parents, on peut percevoir un problème à l'horizon. Dès notre naissance, le jeu devient un élément primordial nous aidant à nous définir en tant qu'individu et à découvrir notre environnement. Tant que la motivation demeure intrinsèque, le plaisir risque d'être au rendez-vous et l'expérience d'être des plus profitable. La motivation extrinsèque devrait, quant à elle, servir à stimuler l'enfant au plaisir d'expérimenter de nouvelles activités, de développer de nouveaux goûts sans mettre trop de pression (l'adulte devient alors un guide). Lorsqu'on pousse à enfant à être trop performant, on risque de lui donner le message (volontairement ou non) qu'il ne sera aimé qu'en étant le meilleur. L'échec devient alors le symbole de la perte de l'amour de ses parents. Constat inadmissible pour un enfant ou un adolescent. L'équilibre L'article rapporte les propos du sociologue américain, Steven Nock : " …une enfance saine se construit par la négociation de règles avec d'autres enfants, par l'apprentissage de la négociation et de la défaite, sans la présence d'un adulte. ". On peut percevoir ici, le besoin d'équilibre entre les activités structurées et celles qui ne le sont pas. Les jeunes disposes de l'école pour apprendre diverses connaissances, ils ont accès aux sports pour apprendre à aller au bout de soi ainsi que la compétition et le travail d'équipe. Ils ont également accès à une panoplie d'activités culturelles et artistiques. Je terminerai mon commentaire par un nouveau questionnement : Ont-ils encore accès à des activités de groupe où ils pourront développer l'esprit de groupe, l'amitié, l'entraide, le respect et l'acceptation d'autrui, la connaissance de soi et bien plus? Je suis plus sûr que ce genre d'activité soit valorisée aujourd'hui… Stéphane Vincelette Vous avez le droit de réagir à ce commentaire (et j'espère que vous le ferez): |
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